Un sondage effectué par l’Institut de la Conférence des associations de la défense et la firme Ipsos Canada démontre que 9 Canadiens sur 10 appuient l’utilisation des Forces armées canadiennes pour aider les autorités civiles à gérer et limiter les impacts du COVID-19.
Lorsque que nous leur avons demander à quoi pourraient ressembler une telle intervention de manière concrète, les deux tiers des répondants en faveur d’un tel déploiement envisageait que les FAC puissent aider dans la livraison de fournitures médicales et autres aux prestataires de services et à la population canadienne (65%) et venir en renfort, si absolument nécessaire, en assurant la sécurité des Canadiens, en aidant les organismes chargés de l’application de la loi et du maintien de l’ordre public (64%). De plus, une majorité d’entre eux soutenait un rôle continu dans l’accueil des voyageurs évacués infectés ou à risque à la base aérienne de Trenton (58%), ainsi qu’une contribution aux efforts d’évacuation et de transport médical des Canadiens et Canadiennes infectés ou à risque (54%).
Partout dans le monde, nous observons les forces armées contribuer aux efforts. Le Pentagone a transféré 2000 respirateurs aux autorités civiles américaines. Au Royaume Uni, on se prépare à livrer des cargaisons d’oxygène aux hôpitaux. En France, on a mis en place des hôpitaux de campagne; en Chine les militaires ont tout simplement construit un nouvel hôpital en deux temps, trois mouvements.
« Les autorités civiles font appel aux militaires dans des situations du genre, car ceux-ci savent livrer des résultats dans des conditions de haut stress, et ce, avec le minimum de ressources. Cela étant dit, il est primordial qu’on s’en serve uniquement en dernier recours et non comme première ligne de défense. Si nous les surutilisons trop tôt, nous pourrions nous retrouver pris à cours devant un éventuel éclatement de fronts multiples, que ce soit une nouvelle série d’inondations au printemps ou des feux de forêts cet été, sans oublier bien sûr que certains groupes terroristes et pays voyous vont utiliser cette distraction mondiale afin de se renforcer et de mettre en œuvre des actions ambitieuses et meurtrières, comme nous l’avons vu cette semaine dans la région du Sahel avec Boko Haram. » Youri Cormier, directeur général, Institut de la Conférence des associations de la défense.
« Ces chiffres ne me surprennent pas. » rajoute le lieutenant-général (ret) Guy Thibault, président de l’Institut de la Conférence des associations de la défense et ancien vice-chef d’état-major du Canada. « Les Canadiens connaissent le professionnalisme des hommes et femmes des Forces armées canadiennes et les ont souvent vus en action, que ce soit lors de missions humanitaires à l’étranger ou d’opérations de support sur le territoire national lors de désastres naturels. Il n’y a pas de mission plus importante pour les Forces armées canadiennes que celle de protéger la population lorsque que nous faisons face à de grands défis. C’est une institution hautement respectée dans laquelle les canadiens ont confiance. »
La question de sondage fut posée dans le cadre d’un projet de recherche dont l’objectif est d’analyser comment la population canadienne consomme et réagit aux nouvelles relatives aux Forces armées canadiennes dans les médias. Le rapport complet sera émis le mois prochain.
Les résultats présentés dans ce rapport sommaire sont issus d’un sondage d’Ipsos tenu pour le compte de L’Institut de la Conférence des associations de la défense (CAD), du 20 au 23 mars 2020. Un total de 2000 Canadiens et Canadiennes de plus de 18 ans ont pris part à ce sondage. Une pondération a été appliquée à l’échantillon total pour assurer que la composition de l’échantillon final soit représentative de la population adulte du Canada selon les données du recensement de Statistique Canada. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée par un intervalle de crédibilité. L’intervalle de crédibilité pour ce sondage est de ± 2,5%, dans 19 cas sur 20. L’intervalle de crédibilité est plus grand pour les sous-groupes de la population. Tous les sondages par échantillon peuvent être soumis à d’autres sources d’erreur, incluant une erreur de couverture ou de mesure.