La souveraineté et la sécurité nationale doivent être la priorité absolue de tout gouvernement.
Cette élection se déroule dans un contexte marqué par de graves menaces à notre souveraineté et à notre sécurité nationale.
Cette élection fédérale est une occasion de tenir un débat urgent et essentiel sur l’état de préparation militaire du Canada.
Il incombe désormais à tous les partis politiques fédéraux de présenter leurs positions. Leurs plateformes devraient inclure des plans à long terme et crédibles afin d’assurer l’intégrité territoriale du Canada et sa capacité à contribuer au partage des responsabilités internationales, en appui à nos valeurs et à nos intérêts.
Les Forces armées canadiennes (FAC) accusent un manque de 13 600 militaires, environ la moitié des équipements est jugé inutilisable selon des documents internes du ministère de la Défense nationale, et le niveau d’investissement et la vitesse d’acquisition sous leur forme actuelle ne permettent pas adéquatement de faire face à l’environnement de menace imprévisible d’aujourd’hui.
Puisque l’on combat avec les forces dont on dispose, et non avec celles que l’on prévoit, il est urgent de s’engager sans équivoque dans la recapitalisation des Forces armées canadiennes. Un réarmement d’une telle ampleur et rapidité devrait susciter un consensus multipartite, d’autant plus que les sondages indiquent que l’opinion publique appuie cette nécessité.
Les alliances du Canada demeurent essentielles à notre sécurité future. Les partis devraient s’engager à préserver la crédibilité du Canada auprès de ses alliés en alignant nos dépenses de défense sur les cibles de l’OTAN et sur celles de partenaires comparables. Un équipement interopérable de pointe sera une condition préalable à une coopération efficace. Une stratégie industrielle de défense bien financée doit favoriser la collaboration internationale en matière de développement de la défense.
La demande accrue sur les ressources des Forces armées canadiennes pour appuyer les autorités civiles face à des défis tels que les inondations, les incendies, les pandémies, l’application de la loi et d’autres enjeux de sécurité exige désormais l’allocation de nouvelles ressources. Cela permettra de relever ces défis efficacement sans compromettre les autres volets du mandat des FAC. Une coopération renforcée avec les autres ordres de gouvernement et la société civile est nécessaire afin d’améliorer la capacité d’intervention permanente, plutôt que de réinventer la roue à chaque nouvelle crise.
La réémergence de la compétition entre grandes puissances, y compris dans l’Arctique, les menaces permanentes posées par des acteurs non étatiques et la multitude de points chauds actuels (par exemple l’Ukraine, le détroit de Taïwan et le Moyen-Orient) soulignent la nécessité d’avoir des forces armées fortes et préparées, capables d’offrir au gouvernement la flexibilité et les options nécessaires pour agir. La Conférence des associations de la défense et l’Institut de la CAD appellent tous les partis politiques à s’engager dans un débat vigoureux et informé sur ces questions dans les semaines à venir.