DÉCLARATION DE LA CONFÉRENCE DES ASSOCIATIONS DE LA DÉFENSE SUR LE SAUVETAGE ET L’OCTROI DE L’ASILE POLITIQUE AUX INTERPRÈTES AFGHANS

(Veuillez noter: Cette déclaration a été émise par notre organisation soeur la Conférence des associations de la défense et non par l’Institut. Nous la republions de manière informative.)

 

La Conférence des associations de la défense, fondée en 1932, est une organisation regroupant 40 associations membres qui représentent plus de 400 000 membres actifs et retraités des Forces armées canadiennes.

La Conférence des associations de la défense est très encouragée par les commentaires formulés aujourd’hui par le ministre de l’Immigration Marco Mendicino concernant la façon dont son bureau travaille de concert avec les Affaires mondiales et le ministère de la Défense nationale pour faire venir des interprètes afghans au Canada. Nous croyons que le premier ministre Trudeau et ce gouvernement doivent agir de toute urgence afin de sauver les interprètes afghans et leurs familles dont la vie est en danger parce qu’ils ont choisi d’appuyer notre cause dans le cadre du déploiement de l’OTAN en Afghanistan, et qui sont maintenant d’autant plus en danger à la suite du retrait des forces soutenues par l’Occident et l’avancée des Talibans. Une voie accélérée pour l’obtention du statut de réfugié devrait également être étendue à tous les anciens employés embauchés localement incluant entre autres les interprètes, les traducteurs, les conducteurs et les réparateurs qui ont également appuyé les efforts du Canada dans le cadre de notre mission en Afghanistan.

Nous reconnaissons que le processus de triage et de traitement des visas représente un défi complexe, particulièrement dans un contexte de guerre. En 2015, le premier ministre Trudeau annonçait un programme massif visant à accorder l’asile à 25 000 réfugiés syriens. Cet exploit a été accompli en 100 jours. Nous avons démontré la capacité et la ferme volonté du Canada en temps de crise. Dans le contexte actuel, il existe une difficulté additionnelle, car les demandeurs d’asile ne sont pas dans des pays limitrophes, beaucoup d’entre eux étant encore au cœur des régions déchirées par la guerre en Afghanistan. Reconnaissant cela, nous exhortons néanmoins le gouvernement à faire tout en son pouvoir afin de remplir notre devoir de les protéger.

« Ces femmes et ces hommes courageux ont aidé à préserver des vies canadiennes à grand risque pour eux et leurs familles » témoigne le lieutenant général Guy Thibault (ret.), ancien vice-chef de l’état-major de la défense et président de la Conférence des associations de la défense. « Notre nation a une dette et nous leur devons soin et compassion, surtout en cette période critique et alarmante. Au-delà de l’action immédiate visant à accélérer le processus de filtrage et d’octroi des visas, nous devrions également faciliter un passage sécuritaire dans la mesure du possible ».

Entre octobre 2001 et 2014, plus de 40 000 membres des Forces armées canadiennes ont été déployé en Afghanistan. La guerre faucha la vie de 165 Canadiens, dont 158 soldats et 7 civils – un diplomate, quatre travailleurs humanitaires, un entrepreneur au service du gouvernement et un journaliste. En outre, 635 membres des FAC ont été blessés au combat et 1412 ont été blessés en patrouille ou en situation de non-combat.

Le major-genéral David Fraser (ret), qui commanda plusieurs miliers de troupes canadiennes et alliés dans la province de Kandahar durant l’Opération Méduse et fut aussi membre du conseil d’administration de l’Institute de la CAD se rappelle de par son expérience personnelle que, “les interprètes et autres employés afghans nous ont permis de communiquer, comprendre et livrer les effets qu’ils qu’ils souhaitaient pour leur pays. Ils ont joué un role clé.”

« Nos sacrifices communs ne doivent pas être oubliés et nous ne devons pas non plus oublier ceux qui sont venus à notre secours au cours de cette mission dangereuse », ajoute Guy Thibault. « Ils étaient des amis, des alliés et des héros. Ils méritent notre plus grand respect pour les risques qu’ils ont pris. Les protéger du danger immédiat est le moins que nous puissions faire. Nous exhortons le premier ministre et son gouvernement à agir rapidement et de manière décisive ».

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