2025 Ressources pour les élections fédérales

L’Institut de la Conférence des associations de la défense (CAD) s’est engagé à favoriser un débat éclairé sur la défense et la sécurité nationales. Dans le cadre de cette mission, nous avons créé cette page afin que les Canadiens soient en mesure de faire des choix éclairés lors de cette élection et de montrer aux politiciens qu’ils se soucient profondément de la souveraineté, de la défense et de la sécurité du Canada. 

Cette page sera continuellement mise à jour avec de nouvelles informations, des analyses politiques et des commentaires d’experts au fur et à mesure de l’évolution de la campagne électorale. Nous vous encourageons à la consulter régulièrement afin de rester informé sur les questions de défense et de sécurité qui façonnent cette élection. 

FAITES ENTENDRE VOTRE VOIX. 

Notre communauté demande à 10 000 Canadiens de signer notre pétition en faveur d’un débat spécial des dirigeants sur la sécurité nationale et la politique étrangère du Canada. 

Plateformes

Problèmes

L’aperçu suivant a été rédigé par Dr Olivier Choinière, chercheur de l’Institut de la CAD et professeur à l’Université du Québec. Les opinions exprimées dans cette perspective stratégique sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires. 

En termes d’acquisition de capacités militaires, la question fondamentale consiste à déterminer si le gouvernement privilégie d’équiper les Forces armées canadiennes (FAC) en temps opportun ou de développer de manière durable la capacité industrielle militaire nationale (incluant les retombées économiques associées). Bien que l’idéal soit d’atteindre simultanément ces deux objectifs, que faire lorsque l’un doit être priorisé au détriment de l’autre? Le choix n’est pas si simple, considérant l’importance de garantir la souveraineté du pays en matière de défense, notamment en Arctique, mais également de réduire notre dépendance envers la capacité industrielle d’autres pays.

Cette problématique revêt une importance accrue alors que le Canada manifeste un intérêt certain à intégrer le plan de réarmement de l’Union européenne, notamment en réaction à la guerre tarifaire initiée par l’administration Trump. 

Il est également crucial de souligner que l’un des objectifs principaux de la nouvelle politique de défense du Canada, soit améliorer et accélérer les processus d’acquisition de matériel militaire. La capacité du gouvernement à gérer et planifier efficacement ces projets d’acquisition est centrale, car plusieurs projets, passés comme actuels, ont été affectés par des retards significatifs et des dépassements budgétaires importants, compromettant gravement l’atteinte des objectifs opérationnels des FAC.

Recommandation: Les partis politiques doivent non seulement préciser leurs intentions concernant leur stratégie d’acquisition militaire pour les prochaines années, tant en termes d’objectifs que de sources d’approvisionnement privilégiées, mais également s’engager concrètement à mettre en œuvre la réforme tant attendue des processus d’acquisition et de la gestion de projet au sein du gouvernement fédéral. Cette réforme, essentielle à l’efficacité des investissements en défense, permettrait d’éviter les écueils récurrents qui ont miné la crédibilité des grands projets d’équipement militaire canadiens depuis plusieurs décennies. Cette recommandation en génère une autre, plus structurante: développer une véritable politique industrielle de défense afin d’établir un partenariat plus stratégique entre le gouvernement et les différentes parties prenantes œuvrant dans ce domaine, permettant ainsi d’élaborer une vision à long terme et un plan crédible afin de répondre aux besoins présents et futurs de la Défense nationale.

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L’aperçu suivant a été rédigé par le colonel (retraité) Charles Davies, chercheur principal de l’Institut de la CAD, ancien officier de la logistique des Forces armées canadiennes et fonctionnaire. Les opinions exprimées dans cette perspective stratégique sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires. 

Les élections peuvent être des périodes particulièrement risquées – et coûteuses – pour les électeurs et les contribuables.  C’est à cette occasion que les partis politiques canadiens se sont montrés les plus enclins à faire des promesses inconsidérées, en particulier dans le domaine de la défense et de la sécurité. Ces promesses peuvent s’avérer néfastes pour le pays lorsque la politique partisane se heurte inévitablement à la réalité des besoins du Canada en matière de défense. Aucun parti n’est irréprochable en la matière, et la promesse électorale mal pensée des libéraux en 2015 de ne pas acheter de F-35 n’en est que l’exemple récent le plus marquant. Les tergiversations prolongées qui ont suivi sur le remplacement des chasseurs ont entraîné le détournement inutile d’importantes sommes d’argent dans un effort (peu fructueux) visant à maintenir la flotte vieillissante des CF 18 aussi fonctionnelle et pertinente que possible sur le plan opérationnel jusqu’à la livraison éventuelle de remplaçants modernes plus tard au cours de la décennie.  

La leçon à en tirer est que les promesses électorales d’acheter ou de ne pas acheter des systèmes ou des produits spécifiques devraient constituer un signal d’alarme pour les électeurs. Les partis qui prennent de tels engagements ne peuvent pas avoir entrepris l’analyse approfondie des teurs opérationnels, techniques, financiers, économiques et autres qui doivent être pris en compte pour décider de la meilleure solution pour le Canada. En fait, lorsque de telles promesses sont faites, il est pratiquement certain qu’elles n’ont fait l’objet que de très peu de recherches ou de réflexions.  

Recommandation : Rechercher plutôt des engagements électoraux plus stratégiquement axés sur l’approche du parti en matière de protection de la sécurité du Canada, d’engagement avec le reste du monde et de gestion de l’acquisition et du soutien des capacités nécessaires. Lorsque les candidats et les démarcheurs se présentent à votre porte, vous pouvez leur demander comment leur parti fera tout cela s’il forme le gouvernement. Leur réponse n’influencera pas nécessairement votre vote dans le contexte des nombreuses autres questions en jeu, mais le simple fait d’avoir cette discussion les met en garde, eux et leur parti. Si la question revient assez souvent, ils devront y prêter plus d’attention, ce qui ne peut être que bénéfique pour la nation (et les contribuables). 

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Voir aussi: 

Cette page sera continuellement mise à jour avec de nouvelles informations, des analyses politiques et des commentaires d’experts au fur et à mesure de l’évolution de la campagne électorale. Nous vous encourageons à la consulter régulièrement afin de rester informé sur les questions de défense et de sécurité qui façonnent cette élection. 

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Voir aussi: 

L’aperçu suivant a été partagé par Dr Stephen R Nagy, chercheur de l’Institut de la CAD et professeur d’études internationales et politiques à l’International Christian University. Les opinions exprimées dans cette perspective stratégique sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires. 

Pour tout nouveau gouvernement souhaitant donner la priorité à la région indopacifique, les trois domaines d’action à privilégier devraient être la désinformation, les opérations dans les zones grises et la “weaponisation” des chaînes d’approvisionnement et des économies mondiales.

Pour traiter efficacement ces trois questions, le Canada devra travailler en étroite collaboration avec des partenaires tels que le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mais aussi avec des partenaires de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) comme l’Indonésie, le Viêt Nam et Singapour. En coopérant avec les partenaires canadiens et en développant des liens économiques plus étroits, le Canada aura plus de chances de travailler sur des questions telles que le changement climatique et la sécurité du détroit de Taiwan. La Chine est de plus en plus active dans la mer de Chine méridionale et si le Canada n’établit pas de relations multilatérales pour renforcer la souveraineté et la prospérité de la région, il faut s’attendre à ce que la Chine intensifie sa présence. Si un conflit éclatait dans le détroit de Taïwan, 10 % de l’économie mondiale serait immédiatement perturbée et le Canada et ses alliés auraient beaucoup de mal à faire face à la Chine sans que le gouvernement ne s’engage dans un projet de munitions héritées du passé. Un tel conflit perturberait immédiatement la capacité du Canada à soutenir l’Ukraine et les deux conflits ne bénéficieraient pas d’un soutien substantiel de la part du Canada et de ses alliés.

En plus d’un projet sur les munitions préexistantes, le Canada pourrait collaborer plus étroitement avec ses partenaires australiens et néo-zélandais au sein du groupe Five Eyes et poursuivre ses travaux essentiels sur l’informatique quantique afin de mieux servir les intérêts de l’alliance et de lutter contre la désinformation et les opérations dans les zones grises. La prospérité économique de la région indopacifique est directement liée à sa sécurité. Les relations croissantes entre le Canada et l’ANASE conduiront à des liens économiques plus forts, mais aussi plus verts, et à une confiance accrue qui renforcera la stabilité de la région. Tout nouveau gouvernement devra veiller à maintenir les progrès déjà accomplis dans la région et à s’en inspirer pour renforcer la résilience et l’investissement du Canada dans la défense.

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Voir aussi: 

L’aperçu suivant a été rédigé par le colonel (retraité) Charles Davies, chercheur principal de l’Institut de la CAD, ancien officier de la logistique des Forces armées canadiennes et fonctionnaire. Les opinions exprimées dans cette perspective stratégique sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires. 

Le Canada est une nation commerçante et son bien-être économique dépend d’un environnement international stable et équitable. Au-delà des turbulences immédiates très graves dans nos relations avec les États-Unis, nous vivons une époque incertaine où le changement climatique perturbe les sociétés partout dans le monde, où les rapports de force mondiaux se modifient et où les mécanismes traditionnels de régulation des affaires, de règlement des différends et de réponse aux menaces perdent de leur efficacité. En outre, même avant la réélection de Donald Trump, les États-Unis – le principal garant de bon nombre des mécanismes susmentionnés – étaient de moins en moins disposés à faire le travail seuls.   

Recommandation : Dans ce contexte, le Canada doit « élever son niveau de jeu » s’il veut faire face aux types de défis mondiaux complexes auxquels il est confronté aujourd’hui et dans un avenir prévisible. Cela signifie qu’il doit renforcer sa capacité à agir de manière stratégique et efficace en collaboration avec des partenaires de même sensibilité, en investissant dans les outils nécessaires à la conduite des affaires publiques : capacité diplomatique, aide au développement international, puissance économique, forces militaires, etc. Historiquement, la fiction de notre relative faiblesse nationale a eu une certaine utilité politique. Elle permettait d’éviter les discussions avec les Canadiens sur l’investissement dans les instruments de puissance étatique nécessaires pour exercer une influence au niveau international, ainsi que les questions parfois difficiles de savoir où et comment exercer une influence et dans quel but. En outre, elle permettait aux dirigeants politiques de choisir quand et où ils souhaitaient jouer un rôle sur la scène internationale, de s’y consacrer aussi longtemps qu’ils le souhaitaient, puis de l’abandonner. Dans le nouvel environnement mondial, le Canada ne peut plus éviter ce genre de conversations nationales. Nous devons « élever notre niveau de jeu » et la campagne électorale actuelle doit être l’occasion d’un débat sérieux sur l’orientation de la politique étrangère du pays. 

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Voir aussi: 

 

L’aperçu suivant a été rédigé par Marcus Kolga, membre de l’Institut de la CAD, directeur et fondateur de DisinfoWatch. Les opinions exprimées dans cette perspective stratégique sont celles de son auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires. 

L’ambassadeur de Russie au Canada a fait des déclarations qui ressemblent étrangement à celles utilisées par Moscou pour justifier son invasion de l’Ukraine. L’ambassadeur Oleg Stepanov a récemment affirmé sur Twitter que le Canada, en collaboration avec la Finlande et la Suède, « militarise » l’Arctique et soutient un futur conflit avec la Russie. Compte tenu des antécédents du Kremlin et de ces tactiques rhétoriques familières, les affirmations de M. Stepanov doivent être considérées comme une menace directe pour la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique.  

Recommandation : Pour nous défendre contre cet assaut intensifié contre notre sécurité nationale, nous devons renforcer de manière proactive nos capacités militaires et nos alliances en matière d’échange de renseignements, indépendamment des États-Unis. Il est tout aussi essentiel d’engager le public canadien dans un effort coordonné pour identifier et rejeter la désinformation destinée à diviser et à déstabiliser. Un élément essentiel de cette réponse est un effort de communication stratégique proactif. Le gouvernement doit expliquer clairement et systématiquement aux Canadiens le rôle de l’OTAN, des Forces armées canadiennes et les menaces contre lesquelles elles défendent les Canadiens. 

L’information étrangère et la guerre psychologique ciblant le Canada et ses alliés se sont considérablement intensifiées au cours de la dernière décennie. Les vastes campagnes de désinformation menées par la Russie lors de son invasion criminelle de l’Ukraine ont clairement démontré les capacités du Kremlin, y compris son influence réussie sur le discours politique en Europe et même aux États-Unis, où Donald Trump a répété les points de discussion alignés sur le Kremlin, ce qui représente une victoire historique sans précédent pour la guerre de l’information et la guerre psychologique du Kremlin. La reprise des tactiques russes par le président Trump, ainsi que ses menaces directes – y compris la guerre économique – ont évolué vers une forme distincte de guerre psychologique contre les Canadiens. Bien que le Canada ait fait preuve d’une résilience louable jusqu’à présent, cette voie inattendue d’opérations d’influence exige une réévaluation stratégique et des ressources accrues pour les contre-mesures.  

Recommandation : En réponse, le nouveau gouvernement du Canada doit agir rapidement et de manière décisive. Les Forces armées canadiennes ont besoin d’un soutien immédiat, afin de s’assurer qu’elles sont pleinement équipées et entraînées pour contrer les menaces d’adversaires utilisant l’information, l’influence et la guerre psychologique. Ces opérations visent explicitement à saper la souveraineté canadienne, à entraver le fonctionnement efficace de nos forces armées et à éroder la cohésion sociétale et la résilience démocratique. 

Cette page sera continuellement mise à jour avec de nouvelles informations, des analyses politiques et des commentaires d’experts au fur et à mesure de l’évolution de la campagne électorale. Nous vous encourageons à la consulter régulièrement afin de rester informé sur les questions de défense et de sécurité qui façonnent cette élection. 

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Voir aussi: 

Cette page sera continuellement mise à jour avec de nouvelles informations, des analyses politiques et des commentaires d’experts au fur et à mesure de l’évolution de la campagne électorale. Nous vous encourageons à la consulter régulièrement afin de rester informé sur les questions de défense et de sécurité qui façonnent cette élection. 

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Voir aussi: 

 Related:

L’aperçu suivant a été rédigé par Kim Richard Nossal, professeur émérite au département d’études politiques de l’université Queen’s. Les opinions exprimées dans cet aperçu sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires. Les opinions exprimées dans cet aperçu sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses sponsors ou de ses partenaires.  

L’enjeu principal de cette élection est la menace existentielle que l’administration américaine de Donald J. Trump fait peser sur le Canada en tant qu’État souverain. À de nombreuses reprises, le président a remis en question la viabilité du Canada en tant que pays ; il a affirmé que la frontière entre le Canada et les États-Unis était artificielle et qu’elle devrait être supprimée. Il a affirmé que « beaucoup de gens au Canada » voulaient rejoindre les États-Unis. Il n’a laissé aucun doute sur le fait qu’il ne respecte pas la souveraineté canadienne et qu’il souhaite éliminer le Canada en tant qu’État souverain.   

Notre politique de défense repose sur l’hypothèse que les États-Unis continueront à jouer le rôle qu’ils ont joué au cours des huit décennies qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les forces armées canadiennes sont elles-mêmes organisées et équipées pour contribuer à la défense de l’Amérique du Nord et aux capacités militaires globales des États-Unis. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une administration à Washington qui s’est ouvertement engagée à mettre un terme à l’existence du Canada. Comment les Canadiens doivent-ils s’organiser pour résister à cet objectif ? Comment réorganiser les Forces armées canadiennes de manière à ce qu’elles reflètent de manière appropriée les changements radicaux de la position géostratégique des États-Unis ?   

Recommandation : Compte tenu de la gravité de la menace qui pèse sur l’indépendance du Canada, les partis politiques devraient donner aux électeurs une idée de la manière dont ils proposent de répondre à la menace d’annexion. Les partis politiques devraient également indiquer les mesures qu’ils prendraient pour repositionner géostratégiquement le Canada dans l’ordre mondial en mutation. Au cours des huit dernières décennies, nos politiques commerciales ont évolué d’une manière qui a maximisé nos vulnérabilités. Comment allons-nous nous réorganiser pour réduire ces vulnérabilités ?   

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 Voir aussi:

L’aperçu suivant a été rédigé par Dr. Wesley Wark, chercheur de l’Institut de la CAD et membre du Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale (CIGI). Les opinions exprimées dans cet aperçu sont celles de l’auteur et ne représentent pas nécessairement celles de l’Institut de la CAD, de son conseil d’administration, de ses commanditaires ou de ses partenaires.

Le Canada a été contraint de redécouvrir ses racines transatlantiques en matière de sécurité. Le processus a commencé avec l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 et a été considérablement accéléré par les politiques économiques et de sécurité « America First » de l’administration Trump, qui a fait des États-Unis un allié peu fiable et a obligé à repenser fondamentalement la position du Canada en matière de sécurité.

Le retour à une approche transatlantique de la sécurité peut avoir de nombreuses significations. Il peut s’agir d’accords d’échange de renseignements nouveaux ou renforcés avec divers partenaires européens, y compris les pays nordiques, avec lesquels nous partageons un intérêt pour la sécurité dans l’Arctique. Cela peut signifier une réorganisation des pratiques au sein du réseau de renseignement Five Eyes, afin de renforcer la collaboration avec le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, tout en surveillant de près les échanges de renseignements avec les États-Unis pour éviter la politisation et les atteintes à la sécurité.

L’ensemble du spectre politique s’accorde désormais à dire que le Canada doit respecter ses engagements en matière de dépenses de défense vis-à-vis de l’OTAN et atteindre dès que possible le niveau de référence de 2 % du PIB. Mais alors que nous nous recentrons sur les liens transatlantiques en matière de sécurité, l’engagement envers l’OTAN ne se limitera pas à des dépenses et à un soutien continu à la défense de l’Ukraine. La planification future devra envisager le rétablissement d’importantes bases avancées canadiennes en Europe, à l’instar de celles qui ont été utilisées pour les forces aériennes et terrestres en Europe pendant la majeure partie de la guerre froide.

Il y a également une opportunité à saisir alors que le Canada procède au rééquipement et à la modernisation de ses forces armées. Comme l’a répété la ministre des Affaires étrangères, le Canada veut faire partie de la stratégie d’acquisition de matériel de défense de l’Union européenne. La promesse d’une voie à double sens existe, le Canada cherchant à acheter davantage de matériel militaire auprès d’entreprises européennes et à réduire sa dépendance à l’égard des États-Unis. En cherchant à renforcer sa propre base industrielle de défense en tant que source d’approvisionnement des forces armées canadiennes, le Canada pourrait également générer des capacités d’exportation.

La réorganisation des liens de sécurité transatlantiques du Canada pose d’énormes défis, non seulement en termes d’efforts pour défaire certains des liens de sécurité de longue date entre le Canada et les États-Unis, mais aussi en termes de définition des priorités. En mettant davantage l’accent sur la sécurité transatlantique et sur la menace que représente la Russie, le Canada devra inévitablement accorder moins d’importance à la région Indo-Pacifique et à la menace que représente la Chine. Il s’agira d’un compromis difficile.

Commentaire d’experts

Bénéficier des conseils d’experts des meilleurs chercheurs dans le domaine de la sécurité nationale et de la défense du Canada.

Justin Massie, le colonel (retraité) Charles Davies et Gordon Venner analysent l’engagement du Parti libéral en matière de défense, annoncé le 14 avril par le Premier ministre Mark Carney.

Membre honoraire de la CDA, Richard Fadden, pourThe Globe & Mail.

Membre du conseil d’administration de l’Institut de la CAD et ancien chef d’état-major de la défense, pour le Hill Times.

Dr Whitney Lackenbauer, chercheur principal à l’Institut de la CAD, pour CBC News. 

APPEL À L’ACTION

Notre communauté de membres actifs et retraités des Forces armées canadiennes demande à 10 000 Canadiens de signer cette pétition s’ils soutiennent nos troupes et se soucient du rôle important de notre nation dans le monde.

Compte tenu des menaces sans précédent qui pèsent sur la souveraineté du Canada ;

Compte tenu du sous-financement systémique des Forces armées canadiennes (FAC) qui dure depuis des décennies, ce qui a suscité le mécontentement de nos alliés quant au partage du fardeau, et des préoccupations bien documentées concernant le niveau de préparation et le manque de personnel des FAC ;

Compte tenu du fait que le dernier débat des chefs sur la sécurité nationale et la politique étrangère a eu lieu en 2015, et que depuis lors, toutes les tentatives d’en organiser un ont échoué car certains partis ont refusé l’invitation ;

Nous, soussignés, appelons les cinq principaux partis politiques du Canada à organiser un débat spécial des chefs sur la sécurité nationale et la politique étrangère du Canada, afin que les Canadiens puissent comprendre les points de consensus entre les partis, la vision de chaque parti propose afin de gérer les menaces nouvelles et émergentes, et comment ils prévoient de reconstruire, de recapitaliser et de revitaliser les FAC et l’approche globale relative à sécurité nationale et de politique étrangère.

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