En 2024, le gouvernement a annoncé la mise à jour de la politique de défense du Canada, intitulée « Notre Nord, fort et libre ». La conférence de cette année s’en servira comme point de départ pour explorer la manière dont le Canada devrait investir, agir et établir des priorités dans sa quête pour être un allié solide, un acteur mondial et une nation qui protège à la fois ses citoyens et notre intérêt national collectif.

L’année écoulée a été marquée par une escalade considérable au Moyen-Orient, une nouvelle collaboration dangereuse entre la Corée du Nord, l’Iran et la Russie, et une division accrue entre les États autocratiques et les démocraties libérales du monde, comme en témoignent les guerres commerciales, les tensions à l’ONU et la violence en haute mer, de l’Asie de l’Est au détroit d’Aden. Plus déconcertant encore, les démocraties ont été fragilisées par des campagnes de désinformation, l’intimidation des diasporas, une marée montante de politiciens illibéraux qui cultivent la méfiance à l’égard des institutions civiques, et un domino de coups d’État récents qui ont brisé les progrès politiques réalisés au cours des dernières années dans toute l’Afrique du Nord.

C’est dans cette situation complexe que le Canada a augmenté ses dépenses de défense et a de plus en plus commencé à définir son rôle en tant que membre du flanc nord et ouest de l’Alliance de l’OTAN. Qu’est-ce que cela signifie d’un point de vue stratégique et comment allons-nous réaliser le projet de puissance dans le Grand Nord, en reconnaissant la difficulté du défi, l’ampleur de l’ambition et le piètre état de préparation, l’infrastructure et la capacité à partir desquels nous pouvons opérer ?

La conférence sera divisée en deux journées thématiques, la première étant consacrée à l’observation de l’état du monde et de l’état de préparation du Canada à cet égard. Le résultat peut être quelque peu prédéterminé, mais il donnera une idée de l’ampleur des problèmes auxquels nous sommes confrontés par rapport à notre capacité à les influencer. C’est dans cet esprit que nous entamerons la deuxième journée, avec nos alliés, afin d’envisager une voie à suivre qui nous permette de tirer parti de ce que le Canada a de mieux à offrir, mais au sein d’une communauté de nations partageant les mêmes idées, avec lesquelles nous pourrons mettre en commun nos ressources et notre vision commune d’un ordre mondial juste, sûr et, nous l’espérons, plus prévisible.